Nous voila rentrés.

26/07/2016 17:40

Suite encore une fois à une météo capricieuse, nous avons à nouveau pris un orage de folie dans la région de Lubeck. Cette fois, nous venions de nous coucher, et nous avons fait le bon choix concernant la tente, elle a sacrement dansé pendant un quart d'heure.

Au sujet de la météo. cette dernière est un facteur important quant au plaisir de rouler en moto. Nous avons été en constante recherche d'informations fiables. Cette dernière a conditionné nos choix. Après la remontée de l'Allemagne sous la pluie à l'aller, nous avions pris conscience des limites de l'étanchéité de nos tenues.

Voici nos sources:

Météo France, très bien pour la France et les proches régions frontalières. Pour le reste du parcours, c'était plutôt fantaisiste. On leur en veut pas, on en rigole encore.

www.wetteronline.de, pour l'Allemagne c'est fiable. Nous ne l'avons pas testé en dehors de l'Allemagne.

www.yr.no, pour la Norvège voir l'ensemble de la Scandinavie, c'est fiable.

Après avoir dévalés du nord au sud l'Allemagne pour passer la nuit à Eberbach, une tout petite ville sur le Neckar ou nous avons nos habitudes.

Nous avons du décamper afin de ne pas attendre les orages annoncés pour le lendemain

Concernant ce trajet, pas grand chose à dire, sympa de Saint Dizier jusqu’à Troyes ou nous avons quitté l'autoroute. Nous avons essuyé un orage à 30 km de la maison.

J'oubliai, nous avons été littéralement chargé par une voiture en doublant un camion alors que nous roulions à 130 km/h. Après un geste aimable de ma part, ça a viré vinaigre avec deux flics en civil, dont apparemment, l’exercice de leurs fonctions permet d’agresser le citoyen. Après un autre échange d’amabilités, je leur ai fait comprendre que j'étais à leur disposition à la prochaine aire de repos. Après avoir simuler une intention d’arrêt, ils sont repartis de plus belle et à fond bien sur. Donc si vous croisez une Ford monospace noire BN449LJ aux vitres fumées, méfiez-vous! Malgré leur gyrophare bleu, sorti uniquement lors de notre altercation, c'est peut-être la police, en tout cas ça ne respecte ni le citoyen ni le code de la route. Je peux vous dire qu’après 15 jours en Scandinavie, on sent que l'on est enfin chez soi. Dommage que j'ai été trop court en anglais pour bien expliquer à Léo et ses filles, lors de notre conversation sur les dysfonctionnements de nos pays respectifs, certains maux de la France comme la persistance d'usages de l'ancien régime. Liberté, égalité, choucroute.

Cette situation est totalement impensable en Scandinavie. D'ailleurs, j'ai assez de doigts sur les mains pour compter le nombre de policiers croisés las-bas. Nous y avons traversé 2 capitales et roulé pendant 5000 km. Étonnant non?!

De plus en pensant que nous avons pu laisser nos affaires sur nos motos (casques et bagages) dans la plus part des endroits visités, on pourrait s'interroger si le nombre de policier, visible ou non, est un meilleur facteur de sécurité, voir plus rentable, que l'éducation (police nationale comprise).

Mais bon, nous sommes rentrés pas fâché de retrouver notre lit.

Nous avons parcourus 7726 km depuis notre départ. D’après ma mère, notre moyenne est conforme pour effectuer le tour du globe en 80 jours. C'est pas une mauvaise idée de suivre les traces de Phileas Fogg, moi j'avais plutôt pensé à celle d'Alexandre pour les parties encore fréquentables.

Coté bécane:

- rien à signaler comme problème excepté quelques soucis avec la batterie du Fat Bob les matins ou les températures étaient très basses (5 degrés).

- nous n'avons perdus aucun morceau en route, contrairement aux railleries d'amateurs de véhicules construits par des fabricants de piano, tondeuses, tracteurs et autres grosses berlines bavaroises.

- le confort du Fat Bob pourrait être à revoir lors des longues liaisons sur autoroute par la mise en place d'un saute vent. En cas de forts vent de faces ça bouge dans tous les sens à cause du roller bag de la tente fixé au guidon. Ce dernier me protège d'une prise au vent directe mais perturbe les écoulements d'air.

- d'ailleurs je remercie à ce propos l'équipe HD d'Olivet pour la préparation de nos bécanes.

Pour l’équipement moto, trois points sont à revoir:

- trouver des protections plus efficaces en cas de pluies soutenues.

- revoir la protection des bagages installés derriere nous, pas réellement efficaces en cas de pluie, fragile et laborieux à mettre en place.

- trouver des bouchons d’oreilles efficaces compatibles avec nos intercoms. Surtout que maintenant nous savons nous en servir. Les Scala rider, c'est bien. Surtout quand on a bien assimilé que l'ensemble des fonctions sollicitables avec 4 touches demande de la rigueur dans les manipulations pas toujours faciles avec des gants d'hivers dans les premiers temps. J'ai du me résoudre à lire le mode d'emploi.

Concernant le gite et le couvert,

- nous n'avons dormi que 2 fois sous la tente, bien que nous disposions de tout l'équipement nécessaire pour camper par 0 degré. Nous avons préféré louer des "cabanes". Le budget a pris une claque, car cela multiplie par 2 à 4 le cout d'une nuitée (30 à 100 euros pour deux personnes). Mais la plupart pouvaient accueillir 4 personnes et compter 3 pièces avec cuisines (frigo et ustensiles fournis), ce qui peut relativiser le cout en étant 2 fois plus nombreux. L'expérience des 2 dernières nuits sous tente nous en a montré les limites en terme de récupération et nous a conforté dans nos choix.

- nous avons maigri, je suis repassé sous les 90 kg à quelques grammes. Le programme culinaire se résume à "no fun". Manger comme chez nous est totalement prohibitif et pour ceux qui visiteront les magasins au delà du cercle polaire, il sera facile de constater que le peu de choix montre que manger n'est qu'une nécessité, pas un art de vivre. Dans les restaurants, un banal steak frites coute 25 euros minimum. Donc c'est à la Scandinave:

. le matin; café, jus d'orange, pain, fromage, charcuterie.

. une saucisse vite fait lors d'un arrêt dans une station service. Hors celles automatiques, elles font toutes snack. Moi qui est travaillé 6 ans dans une filiale de Shell, j'ignorais qu'il y en avait une qui faisait des saucisses. Elles font d’ailleurs office de café et de lieu de rencontre qui permet aux gens du cru d'observer ceux de passage.

. le soir une soupe, re tartines et un bon coup de rouge. Mais la, nous n'étions plus difficiles, tant il nous tardait de dormir.

Le cout de l'essence est en fonction des pays et de l'endroit ou se trouve la station (autoroute, zone touristique). Notez qu'il n'y a qu'en France ou l'on trouve de l'essence dans les super marchés.

- Allemagne, un peu moins cher quand France.

- Finlande, même chose qu'en France.

- Norvège, 2 euros le litre de super au delà du cercle polaire, après, plus on descend vers le sud meilleur sera le prix sans toutefois être moins cher qu'en France, qui pourtant ne produits pas ou peu de pétrole. C'est pas un drame non plus puisqu’à 70 km/h de moyenne, notre consommation c'est limité à 4,5 litre au 100 km.

Concernant la monnaie, ne vous embêtez pas à emporter toutes les devises nécessaires, à part certains camping reculés, la bas, c'est le royaume de la carte de crédit, même pour un café. Dans les super marchés, en cas de paiement cash, vous remettez les billets à la caissière et introduisez vous même vos pièces dans un monnayeur.

Certaines routes sont annoncés payantes, mais comme les caméras relèvent de face les immatriculations, c'est pas dans une grande angoisse que nous attendons la facture. De plus, nous n'en avons jamais reçues suite à notre périple en camping car en 2010.

La durée du voyage aura été de 17 jours alors que nous en disposions de 28. Trois facteurs ont motivés cette précipitations.

- la météo, puisque une dépression nous a repoussé au sud dés le passage au cap Nord et ne nous a lâché qu'au sud de Trondheim puis un temps pluvieux et froid de la Suède à l'Allemagne.

- notre budget ayant pris une claque suite à nos choix d’hébergement.

- le passage chez Léo devant s’effectuer un weekend.

Je n'ai pas oublié les vidéos, mais laissez moi une dizaine de jour pour les monter et les mettre en ligne.